lundi 30 septembre 2019

Querétaro - Puebla

Dimanche 22 septembre
Après un dernier petit déjeuner dans un restaurant de Marco et les au-revoir à sa mère, une femme vraiment attachante, et bien sûr à Marco qui restera vraiment comme une rencontre exceptionnelle, je reprends la route après presque une semaine d’arrêt.



Pour quitter la ville, je longe une rivière sur une route peu fréquentée et relativement plate. Je passe une bosse et m'arrête manger à côté d’un lavoir. Un kilomètre plus loin, une famille de mexicains qui tient un petit restau m’appelle, je m'arrête et passe un petit moment à discuter avec eux, et bien sûr ils m'offrent un "refresco" et à manger en plus d’un petit billet !!! A Tequisquiapan, je prends la direction de Huichapan et à la sortie de la ville une voiture s'arrête sur le bord de la route, on discute un moment, il reconnaît mon Rohloff (je crois que c'est la première fois au Mexique). Après ça, j’attaque une bonne côte pour quitter l'état de Querétaro, ça monte bien mais les jambes suivent, ce qui est drôle, c'est le nombre impressionnant de sauterelles, j'essaie bien de les éviter mais il y en a tellement !!!
Je pensais dormir vers San Francisco mais ne trouve pas de coin, alors je demande au village suivant, à la "tienda", s'ils connaissent un endroit pour camper. Dans un premier temps, ils me proposent le préau de la maison d'en face qui n’est pas habitée, pas terrible sur le bord la route. Ils essaient d'appeler le maire mais ça ne répond pas. Alors, finalement ils me proposent de venir camper chez eux, à côté du temple : parfait ; seul problème, il est tard maintenant et je finis de monter ma tente dans la nuit.

Lundi 23 septembre
La première partie de la route est simple. A San Sebastián Tenochtitlan la route monte, Nopala maps m’indique une route sur la droite mais trop de pavés sur lesquels on ne peut pas rouler, et après quelques kilomètres, je retourne sur la première route.
Une fois la côte finie on descend sur Tula de Allende (avec quelques petites bosses, je vous rassure). Une fois la ville passée, je cherche un coin pour camper, pas simple entre la centrale thermoélectrique d'un côté et les usines de l’autre. Finalement je vois une petite route qui longe un canal, j'y vais et me trouve un champ tranquille pour camper. Le propriétaire passera à 8h pour tourner son foin pour le faire sécher.

Mardi 24 septembre
Je fais quelques kilomètres sur la grande route avant de tourner à gauche sur une plus petite route pour traverser la rivière et en rejoindre une autre plus empruntée que ce que je pensais… Je m’arrête manger à Zumpango à côté d’une station service, à l’ombre. Comme j'ai du temps et un peu la flemme, je m’offre une glace, et pendant que je la mange un homme vient m’offrir une petite figurine, un velociraptor, c'est joli mais très fragile, je l'offrirai à mon warmshower du soir Julio.

Il me reste une trentaine de kilomètres à faire dont une belle montée. Quand je commence à monter, je vois un gros nuage gris arriver, j'accélère un peu. Finalement, j’arrive en haut sans me mouiller, et peut commencer la descente. Rapidement, je suis au milieu des champs de nopals et à quelques kilomètres de San Martín de Los Pirámides, j’aperçois la "pyramide de la lune", c'est impressionnant, mais ça, c'est pour demain, d’abord je rejoins Julio dans une maison qu'il loue et qu'il me laisse à disposition pour 2 nuits !!!
Il m’invite à manger du poulet chez lui avec sa femme et son fils. Ensuite il me raccompagne, et m’explique comment procéder pour faire la visite, il me propose même de me déposer à l’entrée le lendemain matin !!!

Mercredi 25 septembre
Ça y est, je vais enfin voir et monter sur une pyramide, un rêve de gosse comme dans Tintin !!!
Je commence par visiter le "palacio del puma"

Puis le "palacio Quetzalpapalotl".

Ensuite, je monte sur la "pirámide de la luna". Ce n'est possible qu'en partie car le haut est trop abîmé. Les marches sont très hautes (je pense plus de 30cm) et bien raides. En haut, on a une belle vue sur la "Avenida del Los muertos" et la "pirámide del Sol".

Je continue en descendant l’avenue et forcément je m’arrête au "templo de la agricultura" (en pensant à ma mère), puis le "mural del puma".

Me voilà enfin devant la "pirámide del Sol" et ses 65m de haut.
La montée est plus facile, les marches sont plus petites et, petit détail qui fait la différence comme on dit, il y a autant de marches que de jours dans l’année (je n'ai pas vérifié !).


Je continue par le "Museo de sitio Teotihuacán"

"Conjunto plaza Oeste, Edificio superpuestos"


Et pour finir le "Templo del Quetzalcoatl", temple dédié au dieu serpent.


A l’extérieur du site, les ruines "Tetitla, Atetelco", "Tepantitla", des petits sites presque pas visités, très jolis avec de très belles peintures bien conservées.


Et enfin le "museo de los murales" avec l'exposition de belles peintures.

Jeudi 26 septembre
Julio m'accompagne sur les 20 premiers kilomètres, c'est très sympa, et en plus, ça m'évite de chercher ma route !!! On passe à côté des pyramides une dernière fois, puis c'est une succession de petites routes et chemins, parfait. On arrive à Papalotla à 9h30, et après quelques quesadillas (tortilla avec du fromage + garniture), c'est l'heure de se quitter.

Je reprends ma route mais, sans le guide, c'est plus compliqué ! Au bout d’un moment, je me retrouve sur une piste en très mauvais état, ça m'énerve, alors quand je vois un endroit où je peux rejoindre l’autoroute, je ne m’en prive pas (c'est pas comme chez nous : sur l’autoroute on peut croiser des vélos, des personnes qui marchent, des vendeurs en tout genre…). Je ferai une bonne dizaine de kilomètres rapidement avant de retourner sur de plus petites routes. Par contre, sur ces routes il ne faut pas s'attendre à voir un panneau de direction, déjà que sur les grandes routes c'est pas automatique, alors là… tu es obligé de regarder ton GPS tous les kilomètres et ça, ça m'énerve (oui, des fois je m'énerve !...). Résultat : je roule plus vite et je m’arrête manger des tacos à Tlalmanalco à un peu plus de 14h et 65 kilomètres au compteur, il ne m’en reste donc plus qu'une vingtaine pour rallier mon objectif Sans Pedro Nexapa (qui se trouve dans les premiers kilomètres de l’ascension du Paso de Cortés). Pour sortir de la ville il y a une petite côte puis on redescend sur Amecameca où l'on tourne à gauche pour commencer la montée du col. Finalement je dépasse le village de quelques kilomètres et demande à un jeune sur le bord de la route où je peux mettre ma tente, il m'indiquera un endroit où on peut louer des "cabanas" mais où il y a comme une place et où je peux donc m'installer, parfait.  Je m’installe sous les arbres car la pluie arrive. Quand je me prépare à manger, j'ai la bonne surprise de voir le ciel se dégager et par ma "fenêtre", je découvre le Popocatépetl, un volcan qui crache un peu de fumée pendant quelques minutes à intervalles plus ou moins réguliers, impressionnant et captivant (ça me fait penser à mon père qui n'aurait pas pu manger, à cause du spectacle).

Vendredi 27 septembre
Départ un peu après 7h, aux premières lueurs du jour, il me reste 16km et un peu moins de 1000m de dénivelé, la route est meilleure que ce à quoi je m’attendais, la pente est plutôt régulière entre 5 et 8% jusqu'à 8 kilomètres du sommet où on a droit à une petite descente avant les 7 derniers kilomètres avec une pente autour des 5%, il me faut à peine plus de 3h pour arriver au pasó de Cortes à 3600m. Chose surprenante à cette altitude, il y a encore des forêts,  je suis content d’être arrivé, mais sans plus, je suis presque déçu, ce col ne m’apparaît pas plus difficile que celui du Pilon (727m) (un col à côté d’Amplepuis). Ici on trouve les champs de sapins de Noël à 3000m. Il y a vraiment une énorme différence entre ces montagnes et nos montagnes européennes, et du coup, il me faut des cols plus hauts pour retrouver le sentiment de plénitude que je peux avoir avec un col supérieur à 2000m en Europe, quand il n'y a presque plus de végétation et où l'on ressent la puissance de la nature... et où je me sens tout simplement bien !
Vivement la Colombie et les premiers cols à 4000m !!!

Pour la descente, j'ai droit à un "terracería" de 16 kilomètres, il me faudra un peu moins d’une heure pour la descendre, c'est important quand on a un vélo chargé de ne pas aller trop vite sur les bosses si l'on ne veut pas tout casser… Et croyez moi une heure sur les freins ça fait mal aux mains (et dire que mon père subit ça tous les week-ends en suivant ma mère…).
J'arrive à Cholula vers 15h et j'irai bien faire un tour dans la "pyramide tlachihualtepetl" et l'église construite à son sommet (à cette époque on ignorait la présence de la pyramide). Mais pour cela, je dois trouver un endroit où laisser mon vélo. Finalement je trouve mon bonheur au parking du restaurant “Cortés & Parilla 90’s” qui accepte de me garder mon vélo bien en sécurité. 

Je peux donc aller voir cette pyramide, une des plus grandes du monde ! La visite commence par les galeries intérieures où il vaut mieux ne pas être grand et large, les mexicains de l'époque n'étaient pas nourris à la sauce américaine (je pense à Gilles qui aurait eu bien du mal avec son gabarit, il aurait dû passer en se baissant et de travers).
Ensuite, je passe au site archéologique où on peut imaginer la dimension de la pyramide : 450m de côté par 66m de haut.

Je finis par le petit musée, avec une belle maquette du site.
Ensuite je monte à l'église de "nuestra señora de los remedios" d'où on a une très belle vue sur la ville.


Quand je retourne au parking, je retrouve Remi, la patronne du restaurant qui m’invite à manger ! J’aurais droit à 2 pièces de viande avec des patates au fromage et l’incontournable guacamole.
Il me reste une quinzaine de kilomètres pour rejoindre mon hôte warmshower, Loren, à Puebla où je découvre une piste cyclable qui longe le périphérique, ça change !

Samedi 28 septembre
Aujourd'hui, programme inhabituel. On prépare les affaires pour aller grimper le Iztaccihuatl à 5230m ! Le copain de Loren, Ivan, est guide de montagne et emmène un groupe auquel on va se joindre.
On quitte la maison à 11h pour arriver au point de départ en milieu d’après-midi et commencer la marche dans la nuit. Après avoir installé nos tentes et mangé, on va se coucher à 18h30.

Dimanche 29 septembre
Réveil à 00h30 mais, mauvaise nouvelle, le temps a empiré, le vent a forci et amené de la pluie, on doit finalement renoncer à l’ascension… C'est aussi ça la montagne, c'est elle qui décide si on peut la gravir ou non. Le point positif que je peux en tirer, c'est qu'à 4000m je n’ai aucun problème avec l’altitude.
De retour à Puebla en milieu de journée, la pluie n'a pas  cessé de tomber et cela durera toute la journée...

8 commentaires:

  1. Je me dis que je t'ai bien mal élevé pour que tu te moques aussi souvent de tes parents !! Et d'abord, j'ai fait beaucoup de progrès en descente, et depuis l'opération d'une main (canal carpien), je n'ai plus besoin de la secouer dans tous les sens pour la "désengourdir"! Bisous de ta maman malgré tout très fière de toi !!

    RépondreSupprimer
  2. Super merci
    Tu as l'air très chargé il pèse combien ton vélo tout chargé
    Sans le bonhomme bien sûr ��

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

      Supprimer
    2. Ccou Bertrand, c'est sur je suis chargée, pas facile de faire tenir ça maison sur un vélo !!! Ça doit faire environ 60kg avec le vélo...

      Supprimer
  3. Pierre suivant Hélène tous freins serrés. C'est plutôt lui que l'on a toujours perdu, continuellement arrêté pour faire des photos ! Alors la moyenne... on en parle plus !

    RépondreSupprimer
  4. Bravo Xavier et merci de nous faire partager toutes tes découvertes. Tes parents peuvent être très fiers de leur fiston ! Bise muscatée.

    RépondreSupprimer