vendredi 6 septembre 2019

Mazatlan - Durango

Mazatlan - Durango


Mercredi 28 août
J’arrive chez Denis, un missionnaire, en milieu de journée et j'y rencontre les gens qu'il aide chez lui. Charlie, un autre missionnaire, m'aide à chercher des cachets contre le palu (ceux que j'avais sont périmés) et, plus compliqué, un vaccin contre la typhoïde que je n’ai pas pu faire à La Paz. La tâche sera compliquée et après 2h de recherche, nous ne pourrons trouver que les cachets contre le palu ; j’apprends que le vaccin n’est plus distribué au Mexique depuis plus d'un an… Il doit y avoir quelques flacons répartis dans les différentes régions du Mexique, ça va être simple… Le soir nous allons dans un parc où Denis et ses amis font une distribution de nourriture, sympa. Puis le soir nous faisons un tour sur le malecon qui est juste immense, plus de 21 km

Jeudi 29 août
Après avoir dit au-revoir à Denis et ses amis je prends la route, les 30 premiers kilomètres sont relativement plats et les jambes sont correctes.  Tout est vert ici, de l’eau, des arbres, de l’herbe, ça me fait un choc, même si je le savais ! Imaginez vous que je n’avais pas vu ça depuis un peu moins de 2 ans !!!


Arrivé à Villa Union, je m'offre une limonade dans un petit restaurant dans une petite ruelle : super sympa, je peux même y remplir ma gourde. De là, je bifurque sur la route 40, et les choses sérieuses vont commencer, d'abord doucement puis la côte avant Malpica et surtout celle avant Concordia vont être terribles, la chaleur et l’humidité sont là... 35° à l’ombre et un t-shirt qui devient une éponge en une fraction de seconde. Mais le plus gros souci, c'est les jambes et un probable coup de chaud qui m’empêche d’avancer, j'arrive péniblement vers Concordia et m'arrête chez un marchand de meubles (dont je n’ai malheureusement pas retenu le nom) car je vois sur le côté des tables et bancs en palettes où je pourrais me reposer ; je rencontre le propriétaire qui sera super, il m’offre de l’eau puis des mangues et à manger !!! Une superbe rencontre qui me fait du bien et me permet, après 2h de repos de repartir. 

Finalement je m’arrête sous un pont car il commence à pleuvoir et je ne me sens pas de rouler sous la pluie pour chercher un meilleur endroit et puis, comme ça, la tente ne risque pas d'être mouillée et alourdie demain où je sais qu'une dure journée de côte m'attend… J’avais oublié le bruit de la forêt, ça me change des campings dans le désert de Baja avec son silence assourdissant !!!


Vendredi 30 août
Il fait un peu moins chaud, seulement une trentaine de degrés, mais la route monte toujours entre 4 et 10%... dur pour une reprise ! Je n’arrive pas à avancer, les jambes ne sont pas encore revenues, j’avance 1 km et je suis obligé de m'arrêter... Quand je m'arrête manger à 13h, j'ai à peine dépassé les 20 kilomètres… La pause semble faire du bien et en fin de journée, j'arrive très péniblement à une quarantaine de kilomètres pour 1400m de dénivelé. Je m’arrête dans le petit village de Potrerillo où on me laisse dormir dans la salle des fêtes.


Samedi 31 août
La route monte toujours autant, mais les jambes vont un peu mieux. Au bout de 2h, je m’arrête grignoter un truc (je ne l'ai pas fait les jours passés et je pense que ça a joué aussi) et je rencontre 3 motards mexicains super sympas ; on discute un moment et ils m’offrent de l'eau, ça me fait du bien au moral après ces jours difficiles. Le soleil a mis du temps à arriver mais il est moins chaud 25~30°, parfait pour rouler. Cette fois, quand je m'arrête manger, j'ai fait un trentaine de kilomètres. L'après-midi le ciel s'assombrit, et forcément (en même temps c'est la saison), je me prends un bel orage avec des grosses gouttes bien serrées comme dirait mon père ; je trouve finalement un abri de fortune sur le bord de la route, je ne me risque pas sous les arbres vu que j’entends le tonnerre de tous les côtés et très proche (- de 3 secondes entre la lumière et le son…). Au bout d’une heure ça s'affaiblit un peu, j'attends encore un peu puis je repars (j'ai du prendre plus d’eau en 1h qu'en 1 an à Cactimar !!!). Finalement je m’arrête avec un peu plus de 50 kilomètres, du progrès.


Dimanche 1 septembre
Le départ est énervant aujourd'hui,  mon compteur que je venais de changer car l’ancien donnait des signes de faiblesse, ne veut plus marcher, je change les piles mais pas mieux, il a pris l’eau, je le fait sécher dans la matinée et il se décide à fonctionner pour quelques heures... Après, jusqu'au point de contrôle militaire (c'est récurrent au Mexique) la route descend jusqu'au village de La Ciudad. Là, je fais quelques courses à la supérette et m'installe sur le banc devant ; rapidement, une famille vient discuter avec moi et prendre des photos, ça booste le moral ! Je règle un peu les freins (avec la pluie ils s'usent beaucoup plus vite) et reprends la route. Les jambes sont décidément de mieux en mieux (même si je marche comme un p'tit vieux à cause de cuisses bien raides…). Après avoir bien monté, je profite de l’auvent d’un ancien restaurant pour manger avant la pluie. Peu de temps après avoir repris, je sens quelques gouttes, la pluie commence ; je roule quelques mètres avec ma cape, puis je vois un éclair et n’ai même pas le temps de compter 3 secondes (ce qui correspond à 1km), je m'arrête et vois un grêlon, je retourne vite 100m en arrière là où j’avais vu un abri dans une scierie. Et là, le déluge commence  : d'abord de l’eau, beaucoup, puis plein de grêlons. En attendant la fin de la pluie, je m’aperçois qu'il me manque un des gros embout en plastique de ma béquille (sûrement perdu ce matin…). Heureusement ça marche toujours… Au bout d’une heure, là pluie est nettement plus calme et je reprends la route.On dirait qu'il a neigé, les fossés sont remplis de grêlons !!! 

Finalement j’arrive au point que je m'étais fixé, un peu avant El Salto, et trouve un coin en passant sous un fil barbelé qu'on m’avait gentiment laissé ouvert. À oui, j'oubliais, je répare une énième fois mon oreiller gonflable qui décide de se repercer un peu plus loin après chaque réparation...

Lundi 2 septembre
Le départ est frais, entre 5 et 10° je pense, j’arrive vite à El Salto où je me prends un café (je pensais prendre un café simple, mais il y a du lait…). Les paysages ont bien changé : depuis hier, je suis sur le plateau au milieu des pins à un peu plus de 2000 mètres d’altitude. La route est une succession de bosses heureusement pas trop pentues, mes jambes sont toujours dures mais ça tourne, ça fait plaisir de re-rouler un peu sans trop de peine après ces jours difficiles.
En fin de journée, les paysages changent encore : des forêts moins denses, davantage de nopals (un cactus). Pour la dernière difficulté de la journée, la route descend au fond d'un joli canyon avec une petite rivière où malheureusement on ne peut pas accéder, dommage, j’avais préparé une lessive… La remontée est rude mais pas très longue. Finalement je m'arrête à environ 20 kilomètres de Durango, objectif atteint !


Mardi 3 septembre
Les 20 kilomètres jusqu'à Durango sont faciles et j'arrive rapidement. Je me trouve une auberge de jeunesse pour y passer 2 nuits afin de récupérer et de faire quelques courses. J'en profite également pour emmener mon vélo chez "Area Sport"  : la révision est gratuite pour les grands voyageurs !

Mercredi 4 septembre
Aujourd'hui je vais d'abord manger au Rincón Azteca, une super adresse, puis je me promène dans la ville. C'est très sympa. Je rentre enfin à l'auberge pour faire du tri de photos et autres trucs super passionnants...



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