jeudi 22 juillet 2021

Salvador

Jeudi 08 juillet 
Premier pas au Salvador, et, surprise, pas de tampon sur mon passeport, je retourne demander au poste de frontière et on me confirme qu'il n'y a pas de tampon au Salvador, seulement si on arrive par avion…  Après quelques kilomètres je m'arrête manger une tortas avec une horchata, les prix sont plus chers à cause du dollar (le Salvador a choisi de prendre le dollar comme monnaie) mais ça reste abordable (3 dollars pour 2 tortas et 2 horchatas) 
Je termine ma journée à la plage de Metalio où je pourrai camper sous un abri ! 

Vendredi 09 juillet 
La journée va être pénible : je vais en direction de Ahuachapan avec une belle montée au milieu, les dernières semaines sans vélo se font sentir et avec la chaleur et l'humidité je vais vivre quelques moments difficiles… 
Je m'arrête manger à la cascade de Don Juan (3$ l'entrée), j'ai passé le plus difficile. Une fois arrivé en haut je fais une pause dans une station-service. Dans la descente, la pluie arrive je m'abrite une première fois, ça passe rapidement. Un peu plus loin, je remarque que mon pneu arrière est un peu dégonflé, je continue prudemment, il me reste quelques kilomètres. À 4 kilomètres des bomberos (pompiers) de Ahuachapan, la pluie revient. Je m'arrête sous le hangar d'une Ferreteria et vois que c'est mon pneu qui rend l'âme, que faire ? Comme je vois qu'il n'est pas possible de dormir ici, je décide de gonfler un peu et voir si ça tient, mais la pluie ne se calme pas et au bout d'une demi-heure je vois que cela ne va pas s'arrêter et décide d'y aller quand même, sinon la nuit va arriver et je ne pourrai rien faire. A un kilomètre de l'arrivée mon pneu se dégonfle complètement, je finis à pied sous des trombes d'eau… Heureusement, je transporte 2 pneus de rechange et les installe une fois arrivé chez les pompiers. 


Samedi 10 juillet 
La nuit a été difficile, des chats n'ont pas arrêté de la nuit de crier et je n'ai rien dormi (c'est pas avec ça que je vais apprécier les chats ou alors en caldo !). Alors que je traverse la ville, un pick-up arrive à ma hauteur, me klaxonne, et sans crier gare tourne à droite alors que je suis au milieu. J'essaye tant bien que mal de ne pas tomber, rien n'y fait, c'est la chute, heureusement le vélo n'a rien et moi juste des écorchures au genou et talon, je me relève et insulte le gars qui finit par s'arrêter et vient voir ce qui se passe, la seule chose qu'il me dit c'est "mais j'ai klaxonné pour te dire que j'allais tourner", et il s'en va comme si de rien n'était 😡. 
Je reprends la route pour une vingtaine de kilomètres pour rejoindre le site de Tazumal. Cela me coûte quelques efforts car la blessure au talon est mal placée et je la sens à chaque coup de pédale… Ce site est un peu surprenant avec des rénovations en ciment, mais c'est joli. 

La route pour El Congo est très fréquentée et pas très agréable. Je m'arrête manger avant de commencer la montée pour rejoindre le lac de Coatepeque. La route passe sur la crête et on aperçoit par moments ce beau lac, mais difficile de trouver un endroit pour mettre ma tente. Finalement je vois un couple sur le bord de la route qui s'occupe de ses plantes et je leur demande si ils savent où je peux planter ma tente, ils me proposent leur patio. Ils sont super sympas et m' apportent pupusa de lojoco (la pupusa est la spécialité du Salvador, c'est une tortilla qui est remplie avec du fromage et un autre ingrédient, cela peut être frijoles (fayots), viande ou légume) avocats et coca. Un peu plus tard, après avoir discuté, ils me proposent une chambre, parfait ! 

Dimanche 11 juillet 
Aujourd'hui je vais descendre à l'océan. On a de belles vues sur les volcans et j'arrive rapidement à Sonzacate, la route est grande mais comme c'est dimanche, le trafic est bien, et il y a de l'espace pour les cyclistes. Arrivé à Caserío El Sunzal, la route est au bord de l'océan et comme souvent c'est des petites montagnes russes, cette route est connue pour ses 5 tunnels et ses spots de surf. J'arrive à La Perla chez une warmshower en début d'après-midi et je peux même voir la fin de la finale de l'euro qui voit gagner l'Italie ! 


Lundi 12 juillet
La nuit a été compliquée avec de la pluie et du vent ce qui fait que ma tente est un peu mouillée malgré mon abri pour la nuit. 
Çà fait quelques jours que le moral n'y est pas, envie de pas grand chose, pas de motivation, Yeymy me manque, pas de jambes après ces quasi 3 semaines de repos forcé au Guatemala, et mes mésaventures salvadoriennes. Finalement je prends la route un peu après 9h… J'ai pour idée d'aller dormir chez les bomberos de Zacatecoluca où je dois retrouver le couple italo/roumain (Valerio et Elena) rencontré à Antigua chez Thomas. Mais je reçois un message de Valerio qui me dit que les bomberos refusent de nous héberger (c'est la première fois que ça nous arrive). Je trouverai finalement un coin de camping au milieu des champs de cannes à sucre. Parfait. 

Mardi 13 juillet
Après 10 kilomètres je retrouve Valerio et Elena et nous prenons la route ensemble, ça me changera les idées. Nous roulons jusqu'à San Carlos Lempa où nous sommes accueillis par Alex dans une fabrique de Nuez de marañón (noix de cajou) 
Alex va aider Valerio à acheter un nouveau téléphone car le sien s'est cassé. 

Mercredi 14 juillet
Avant de reprendre la route, Alex nous fait visiter la fabrique et nous explique tout le processus. Après avoir ramassé les fruits tombés au sol (si on les cueille sur l'arbre, ils ne sont pas suffisamment mûrs et le goût est moins bon), et les faire sécher 3 jours, ils sont amenés ici. 
La première étape est de les chauffer à la vapeur pour pouvoir ensuite enlever la première peau après les avoir laissés refroidir. 
 


Ensuite il faut les passer au four, à environ 90°C pendant 3 heures, ce qui va permettre d'enlever facilement la dernière peau.

Puis il faut les trier par type : les entiers d'un côté, les dorés, les moitiés, et enfin les morceaux. Le prix de vente est différent. 

Tout ce processus est long et entièrement réalisé à la main. 

Après avoir dit au revoir à Alex, nous reprenons la route en direction de la laguna el Jocotal où nous attend Ever. La route est plate et nous arrivons en milieu d'après-midi et en profitons pour aller faire un tour à la laguna. 

Jeudi 15 juillet
Petite journée aujourd'hui nous faisons les 20 kilomètres pour San Miguel par une jolie piste et arrivons en milieu de journée. Nous retrouvons Mario dans son restaurant qui est en restauration.  Après être allé déposer nos affaires chez lui, nous revenons au restaurant pour aider en vue de l'inauguration samedi. 
Mario nous fait découvrir une fameuse pupuseria de la ville pour dîner, super bon ! 

Vendredi 16 juillet
Avec Valerio nous partons visiter les sources de Moncagua à une quinzaine de kilomètres, c'est un joli site, et même si il y a beaucoup de ciment les grottes restent assez naturelles. 


Ensuite nous revenons au restaurant de Mario pour l'inauguration. Dans l'après-midi nous remplissons les papiers pour le passage de frontière du Honduras, un vrai calvaire… 

Dimanche 18 juillet
Nous partons de bonne heure, à 6h pour arriver tôt à la frontière, nous avons un peu plus de 50 kilomètres à faire. La route s'enchaîne bien et nous arrivons vers 11h, tout se passe relativement bien (heureusement qu'on était plusieurs pour pouvoir surveiller les vélos…), juste un douanier qui nous fait ouvrir quelques sacoches… 

Bilan Salvador 
Le Salvador est un beau pays qui se partage en deux parties : la costera et la orientale, avec une partie côtière dédiée au surf, au nord des plages de pierres et au sud des plages de sable. 
Ce qui m'aura le plus plu c'est la gentillesse des gens, ce pays a mauvaise réputation mais pour moi c'est le pays où je me suis senti le plus en sécurité. On y voit de jolis volcans et quelques petites cascades, le lac de Coatepeque est un incontournable entouré de volcans comme le Santa Ana qui est le plus haut du pays.

Pour les points négatifs, bien sûr je vais citer la conduite à Aenthuachapan (même si c'est surtout la faute à pas de chance) où m'a percuté une voiture, heureusement sans gravité. Ici aussi, diffícile de faire du camping sauvage (seulement 1 fois) car le pays est petit et a une grande population, résultat il y a des maisons partout, par contre on ne te refuse jamais un espace pour mettre ta tente ou même on t'offre un lit ! 
Question météo, le pays est chaud et humide, la nuit la température baisse seulement dans les montagnes, un peu comme au Guatemala, mais ça reste supportable quand même.

Les bas-côtés sont moins riches en découvertes même s'il y a un peu de poubelles.

Quelques chiffres :

Je serai resté au Salvador 11 jours dont 10 où j'aurai pédalé, du 09/07/21 au 18/07/21 pour 522 kilomètres et 5049
mètres de dénivelé. 

10 régions traversées :  Ahuachapan, Sonsonate, Santa Anna, Sonsonate, La Libertad, La Paz, San Vincent, Usulután, San Miguel, la union

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