mardi 5 avril 2022

Kasani Oruro

Après avoir réalisé les formalités d'entrée en Bolivie, j'ai mon tampon en moins de 5 minutes ! 

Je rejoins alors Copacabana (mais c'est pas celui auquel on pense en premier !) et je découvre une route dans un drôle d'état et vois qu'il n'y a pas beaucoup de moyens pour l'entretien, les trous sont rebouchés avec de la terre !  
Arrivé à Copacabana, je m'achète une nouvelle chip de téléphone puis vais à un camping que l'on m'a indiqué : avec le changement d'heure et toutes mes mésaventures du matin il se fait tard. 

Samedi 26 mars 
Il a plu toute la nuit. Après avoir terminé quelques mises à jour pour le blog, je prends la route vers 8h. J'ai droit à 14 kilomètres de montée où je retrouve une route avec des belles pentes, on oublie les belles routes du Pérou. Je découvre une nouvelle méthode pour reboucher les trous de la route, la technique que j'appellerai "pavés".  

Après cette côte, la route descend avec plusieurs petites côtes au milieu. Le soleil ne veut pas sortir et il fait frais, les pieds ont du mal… Finalement, j'arrive à San Pedro de Tiquina à midi et y rencontre un groupe de français sympathique ! Pour rejoindre San Pablo de Tiquina, on doit emprunter des petits bacs, 3 voitures maximum, pour traverser un petit morceau du lac, ça prend 5 minutes. Une fois de l'autre côté, je mange avant la sortie du village. La route est légèrement pentue sur 2 kilomètres,  puis relativement plate. Après un peu plus de 80 kilomètres, je prends un chemin sur la droite et campe dans un champ, après avoir demandé à un homme travaillant à côté, très sympathique. On discute un bon quart d'heure. 


Dimanche 27 mars
Il fait frais au départ, 3 °C, mais je vous rassure je suis en short et t-shirt manches longues et mon petit k-way ! Je mets juste mes gants et mon tour de cou sur les oreilles, et finalement le seul endroit où j'ai froid, c'est les doigts de pieds, mais bon, le soleil ne va pas tarder à sortir. Après une dizaine de kilomètres, j'arrive à Batallas où je vais d'abord à la place du village pour trouver du pain, et miracle il ressemble à du vrai pain.
 

Ensuite je quitte la route principale pour La Paz pour une petite piste afin de couper par l'altiplano et ainsi éviter cette grande ville. Les 10 premiers kilomètres pour Pucarani sont relativement bons malgré des petits galets sur la route. Dans le village, quand je demande confirmation pour ma route, immédiatement on veut m'envoyer vers La Paz pour utiliser la route normale, on me dit que l'autre route est en terre, les gens ne comprennent pas qu'on veuille passer par là ! Les 20 kilomètres suivants sont beaucoup plus amusants, la piste est meilleure, moins utilisée et il n'y a pas de pont ! La première rivière est petite, une  vingtaine de centimètres de profondeur d'une belle eau transparente, je quitte mes chaussures et traverse pieds nus, j'ai eu raison car le sol est très mou et je n'aurais pas pu passer sur le vélo ! 

Après m'être séché les pieds et avoir remis mes chaussures, je continue, mais rebelote quelques kilomètres plus loin, cette fois l'eau est marron, je vais sonder la profondeur. À ce moment-là arrive un local qui me dit de passer plus sur la gauche, effectivement c'est un peu moins profond, ça m'arrive au niveau des genoux, je décide d'enlever mes 2 sacoches avant car elles sont plus basses (et avec quelques fuites) et l'eau pourrait rentrer par en haut. Je traverse sans encombre en 2 voyages et nous commençons à discuter un bon quart d'heure, un moment très agréable. Une fois qu'il est parti, je me rends compte que j'ai oublié de lui demander s'il y avait d'autres rivières à traverser, alors dans le doute je ne remets pas mes chaussures et pédale pieds nus !
 

Quelques kilomètres plus loin un motard s'arrête à ma hauteur et me dit qu'il vient de traverser une rivière et qu'elle est profonde, au moins 1 mètre. De mon côté je lui explique les 2 prochaines qu'il va traverser. 200 mètres plus loin effectivement il y a une autre rivière : après avoir bien observé je trouve un passage sur le côté où l'eau me monte jusqu'au-dessus des genoux, je traverse en 2 voyages comme la fois précédente. J'hésite à remettre mes chaussures, mais finalement je me dis que le motard me l'aurait dit s' il y avait d'autres rivières, même s'il avait l'air étrange, je pense que sa copine n'a pas dû apprécier le bain de pieds matinal  😅

Le dernier kilomètre avant d'arriver à Laja est légèrement boueux et me demande plus d'efforts pour passer. Ce petit village a une jolie église, je décide de m'y arrêter pour manger, le menu est à 10 boliviano (1,3€), ça serait bête de s'en priver ! 

Quand je reprends la route, je remarque que derrière moi tout est gris, je ne m'en inquiète pas vu que j'ai le vent de face. Sur cette portion pour rejoindre Viacha, la piste n'est pas très agréable, on y croise des camions et la piste est bosselée, j'y retrouve la tôle ondulée  😔. J'arrive à cette ville vers 3h et y fait quelques courses, les gens sont sympathiques et discutent volontiers. Quand je reprends la route pour le dernier morceau de piste où je pense camper, l'air s'est rafraîchi, signe que l'orage se rapproche… Après 3 kilomètres, bonne surprise, le goudron revient ! Je décide de m'arrêter au premier bon coin que je rencontre. Je termine d'installer mon campement juste avant la pluie qui finalement ne dure pas.


Lundi 28 mars 

Comme hier, il fait frais. Après 11 kilomètres, surprise, le goudron disparaît, les 7 kilomètres pour rejoindre la route seront sur terre, et avec tôle ondulée…  Arrivé sur la route principale, la journée de l'ennui commence, une 2x2 voies droite, plate mais heureusement avec un trafic modéré…  

Finalement, je m'arrête après un peu plus de 100 kilomètres, sur le bord de la route, près d'un petit ruisseau. 


Mardi 29 mars 

Le réveil est difficile, je ne me sens pas bien, j'ai froid, le nez plein et le ventre étrange... Alors je dors plus longtemps, tant pis, je n'arriverai pas à Oruro aujourd'hui. Finalement je pars à 9h après avoir laissé sécher ma tente. Je n'ai pas d'énergie, je roule une heure puis m'arrête une demi-heure ; toute la journée sera sur ce rythme. Je m'arrête vers 15h30 après 50 kilomètres, j'ai fait la moitié du chemin pour Oruro. 


Mercredi 30 mars 
La nuit ne fut pas très bonne, mais néanmoins je suis plus en forme ce matin. Je prends la route vers 8h, les 30~40 premiers kilomètres se passent bien, mais ensuite la fin du trajet sera beaucoup plus compliquée à cause de douleurs au ventre. Finalement, j'arrive ver 13 heures et m'installe dans l'hôtel Copacabana pour me reposer. 
 

Jeudi 31 mars 
Ce matin vu que mon état ne s'améliore pas je vais consulter. On me confirme une belle intoxication intestinale… Me voilà bon pour quelques jours de repos... 

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