jeudi 26 août 2021

Costa-Rica

Lundi 02 août 
Après la sortie à l'image de la procédure du Nicaragua, l'entrée au Costa-Rica se fait très facilement, il me faudra  15 minutes. Seul hic, il n'y a même pas de panneau de bienvenue. 
Je ne sais pas pourquoi mais dès les premiers kilomètres, j'ai de bonnes vibrations et j'ai l'impression que ce pays va me plaire. 
Après une dizaine de kilomètres, il commence à être tard et le ciel est menaçant ; en passant dans un village, j'aperçois une école qui serait parfaite pour passer la nuit, je demande à 2 personnes du village qui me font la même réponse : c'est public, donc pas de problème à partir du moment où vous laissez l'endroit dans l'état où vous l'avez trouvé et que vous le libérez avant l'arrivée des enfants. L'école commence à 7h, et les gens arrivent à partir de 6h, pas de problème je serai parti avant. 

Mardi 03 août 
Dans les premiers kilomètres pour aller au village de La Cruz, on a droit à quelques petites montées, parfait pour la mise en jambe. Dans ce village, alors que je m'arrête quelques minutes, un homme m'appelle pour m'inviter à boire un café accompagné de quelques biscuits, super ! 
De là, la route pour Liberia où m'attend Hugo, mon hôte du groupe whatsapp d'entraide en Amérique Centrale, est relativement plate. J'arrive en milieu de journée et suis accueilli par Juan (Espagnol) et Marie (Française), un couple de voyageurs qui fait le même voyage que moi. Je rencontre Hugo en fin de journée, il a beaucoup de travail en ce moment. 

Mercredi 04 août 
Aujourd'hui Juan et Marie reprennent la route en direction du lac Arenal. Pour ma part, je fais le tour des magasins de vélo pour voir si je peux trouver une jante de meilleure qualité (pour remplacer celle que j'ai du mettre au Guatemala). Mais c'est compliqué, les seules que l'on peut trouver sont d'une marque chinoise et de qualité moyenne. 

Jeudi 05 août 
Aujourd'hui j'essaie de préparer un peu où je vais aller au Costa-Rica, car pour le moment je nage dans le flou. En fin de journée, j'accompagne Hugo à Nicoya où il doit aller pour son travail, cela nous permet de discuter un peu. 

Vendredi 06 août 
Ce matin, j'ai du mal à me réveiller, pas la grande forme, je prends la route tardivement (à 7h30 passé !) en direction de la péninsule de Nicoya. Les premiers kilomètres sont plats et sur la route principale de la péninsule, ensuite je tourne à droite en direction des plages. Après un petit passage sur piste, je retrouve la route pour quelques montées type Guatemala, courtes mais rudes ! 
J'arrive à la plage de Potrero en milieu de journée. De là, je longe la côte en direction du sud. Quand je veux baisser la pression de mes pneus pour me faciliter la tâche sur une portion sur la plage, la valve de ma roue avant casse…  Je dois changer la chambre à air… Après une première plage où ça roule bien sur le sable mouillé, ça ne marche pas pour la suivante, et le chemin qui longe cette plage n'est pas mieux ! Finalement, je vais dormir ici, en espérant que le lendemain matin je pourrai rouler sur le sable mouillé. 
Ah oui, j'oubliais ! Pour parfaire la journée mon short me lâche! Il se troue et la toile est trop usée pour être cousue… 


Samedi 07 août 
Ce matin, je pars avant le lever du soleil par la plage. Ouf ! le sable est suffisamment dur pour me faciliter la tâche. Je rejoins rapidement la piste et reprends mon chemin. Les premiers kilomètres sont sur un chemin, puis, après quelques kilomètres, c'est de nouveau le goudron pour une dizaine de kilomètres. Je retrouve le bord de mer à la plage Avellanas, le temps reste gris mais la plage est jolie. Je continue mon chemin jusqu'à la plage Lagarto où je m'arrête pour manger. Le temps est de plus en plus gris et j'ai droit à quelques averses. En arrivant sur la plage d'Ostinal, je vois un abri où je pourrais m'installer, les gens me donnent la permission sans problème. Je pourrais prendre une douche et mettre des habits secs, et de plus, on m'offre à manger et on m'invite à aller ramasser des crustacés le lendemain matin pour ensuite les manger ! Super ! 

Dimanche 08 août 
Quand la marée est suffisamment basse, nous allons dans les rochers chercher quelques crustacés (une première pour moi), la récolte est bonne même si mon ami est triste de ne pas avoir trouvé de poulpes. 
Après les avoir préparés, nous les mangeons avec des spaghettis, super bon ! 
Je décide de rester une nuit de plus pour essayer de voir des tortues qui viennent pondre sur cette plage en ce moment. J'y vais une première fois à 8h30, mais rien, c'est un peu tôt, j'y retournerai dans la nuit. 


Lundi 09 août 
Je me réveille à 3h30 et vais sur la plage à la recherche de tortues. Après avoir marché 200 mètres, j'en trouve une qui est en train de pondre, je change le mode d'éclairage de ma lampe et le mets en mode rouge pour ne pas trop la déranger. Quand elle a fini de pondre, elle rebouche le trou et saute dessus pour tasser, opération qu'elle renouvelle plusieurs fois. Une fois son travail fini, elle reprend la direction de l'océan pour se reposer ! 
Pour ma part je prends la direction de Samara, j'alterne goudron et piste, j'ai même droit à un passage à gué sympathique. Puis après avoir mangé, je prends la route en direction de Nicoya, ça y est, j'en ai assez de l'océan, je repars dans les montagnes !!! Je m'arrête une dizaine de kilomètres plus loin après avoir fait une bonne partie de la montée. 




Mardi 10 août 
Il me reste 25 kilomètres pour rejoindre Nicoya, j'y arrive à 8h. Je vais d'abord faire quelques courses en attendant que le magasin de vêtements ouvre. Par chance j'arrive à trouver un short à peu près comme je veux. J'en profite également pour racheter des câbles de frein, c'est l'inconvénient des freins à disque mécaniques, le câble casse facilement. 
Je reprends la route dans la direction de Quebrada Honda.  Finalement la route est plus facile que ce que je pensais et je roule jusqu'à Pueblo Nuevo, ou, à contre cœur, je dors dans le parc central (je n'aime pas dormir dans ce genre d'endroit), je n'ai pas vu de coin pour camper dans les derniers kilomètres ce qui m'amène à ce choix. 

Mercredi 11 août 
Mauvaise nuit, hier midi j'ai mangé au restaurant et quelque chose n'est pas passé… 
Je prends la route tardivement et fatigué. J'arrive à Cañas en fin de matinée et après quelques courses, je commence la montée pour le lago Arenal. Le temps se couvre et en début d'après-midi commence la pluie et étant donnée son intensité,  je change mon plan et vais à Tilaran où j'espère que les pompiers ou la Croix Rouge m'aideront pour passer une nuit au sec, mais, pas de chance, aucun des deux ne veut m'aider…  Je demande à la police, même réponse et on me dit qu'il y a un magasin de vélo, peut-être qu'ils pourront m'aider…  Je vais leur demander et en profite pour demander d'examiner ma roue arrière, un rayon s'est cassé hier et j'ai vu il y a quelques jours qu'elle était un peu voilée.  Il ne peut pas regarder  de suite mais le fera demain matin. En cherchant, il trouve un voisin qui accepte de me laisser mettre ma tente sur sa terrasse à l'abri de la pluie. 

Jeudi 12 août 
Je vais au magasin de vélo et avant qu'il ouvre, je change les pastilles de mon frein avant. Dès que le technicien arrive, il change mon rayon cassé et ré-aligne la roue arrière qui en avait bien besoin. Il me dit aussi qu'il va falloir prévoir un nouveau rayonnage car ils sont abîmés (ils ont un peu moins de 10000km), il contrôle la roue avant qui est bien. Je prends la route en direction du lac Arenal et pour commencer j'ai une bonne montée sur 5 kilomètres. J'aperçois le lac entre les nuages et c'est là que commencent les montagnes russe, le bord du lac est une succession de montées et descentes qui frôlent les 10%, ce qui me fait dire que les ingénieurs de génie civil du Costa-Rica viennent de la même école que ceux du Guatemala… J'arrive en début d'après-midi au village de Nuevo Arenal : oui vous l'avez peut-être deviné s'il y a un nouveau village Arenal c'est que l'ancien a été submergé lors de la création du lac (ainsi que le village de Tondadora) en 1974. 
Dans ce village, je sais qu'un restaurant nous permet de camper gratuitement sur son terrain, il est tôt mais vu comment ça s'est passé hier, je préfère mettre ma tente avant l'arrivée des orages car apparemment une tempête tropicale qui amène 3 jours de pluie est annoncée…

Vendredi 13 août 
Ce matin je me suis réveillé tôt, résultat ma tente est pliée avant le lever du jour, bien m'en a pris car 5 minutes après il se met à pleuvoir, j'en profite pour attendre que ça passe, à l'abri à l'entrée du restaurant. 
Après avoir rejoint la route, je prends la direction de la Fortuna où je vais dormir. Les premiers kilomètres sont semblables à ceux d'hier, peut-être un peu plus facile. Après avoir traversé le barrage j'arrive rapidement au Rio Chollin, où l'on peut se baigner dans des eaux chaudes gratuites ! Quelques choses de gratuit au Costa Rica, il faut en profiter ça n'arrive pas souvent !
Après ce moment de détente j'arrive à la Fortuna où je vais passer 2 nuits en auberge de jeunesse. 

Samedi 14 août 
Ce matin, je pars au pied du volcan Cerro Chato. Ce volcan est inactif et pour y monter le sentier passe au milieu de la jungle humide. Le chemin est difficile mais très joli et impressionnant. 
Mais vues les conditions météo une fois en haut je n'ai pas de vue, je m'y attendais mais le chemin en valait la peine. 
De retour en bas, sur le parking de la cascade de la Fortuna, je demande le prix d'entrée pour aller voir la cascade, 18 dollars 😨, ça fait cher la photo, je préfère mettre cet argent dans une bouteille de vin et un bon repas ! 


Dimanche 15 août 
Aujourd'hui je reprends la route en direction de Guapiles où je suis attendu lundi soir. Je pars tranquille car les jambes sont un peu douloureuses après la marche d'hier. En partant, le volcan Arenal a la courtoisie de se découvrir de ses nuages pour me saluer, c'est la première fois que je le vois. Après quelques kilomètres, je rejoins la route 4 qui va me faire passer au milieu de champs d'ananas. 
J'y rencontre également plusieurs cyclistes qui font leur sortie du dimanche. Plusieurs viendront discuter don luis qui m'accompagne jusqu'à Pital où il vit, il m'offrira même plusieurs fruits. De retour sur la grande route, je m'arrête dans un abri bus pour manger et un autre bon samaritain arrive. Il m'explique qu'il m'a vu sur mon vélo et qu'il est allé m'acheter de quoi boire, il m'offre 2 bouteilles d'eau et 2 de powerade, avec en prime un petit billet ! Super ! 
Je continue mon chemin encore quelques kilomètres et finalement je m'arrête dans le parc de Llano Grande pour y passer la nuit. 


Lundi 16 août 
Une nouvelle fois, je pars tranquillement, je dois être à Guapiles à partir de 16h et j'ai toujours une gêne à la jambe droite (je ne suis vraiment pas fait pour marcher…). La route est relativement facile et je rejoins rapidement le croisement avec la route 10 beaucoup plus fréquentée (c'est la route qui vient de San Jose). La route est en travaux et je suis bien content d'avoir mon indispensable rétroviseur et mon bâton de marche avec le petit drapeau que m'a brodé Yeymy ❤️ pour éloigner un peu les voitures qui me doublent. Petite astuce, sur ce genre de routes très fréquentées, ne pas hésiter à prendre 1 mètre de sécurité avec le bord de la route, ça a pour avantage de faire ralentir les voitures et camions et de vous donner une marge de sécurité si quelqu'un va vous frôler. 
Finalement j'arrive en milieu de journée et en profite pour faire quelques courses avant d'aller chez Jimmy, mon hôte du jour, j'y rencontre sa femme Sugey et leur fils Lucas. 


Mardi 17 août 
Journée de repos pour reposer les jambes et pour préparer la suite du voyage. 

Mercredi 18 août 
Après avoir dit au revoir à mes hôtes, je prends la direction de Limón. Après les champs d'ananas, je passe aux champs de bananiers.  Aujourd'hui je vais au village de Liverpool où m'attend un ami de Jimmy qui va me prêter un petit appartement sur son lieu de travail. Les kilomètres passent rapidement et j'arrive en milieu d'après-midi après 85 kilomètres. 

Je rencontre Jonathan, l'ami de Jimmy qui m'a hébergé cette nuit. En discutant de mon voyage, je lui dis que je pense me faire vacciner au Panama, là-bas le vaccin est gratuit et accessible aux étrangers, pour me faciliter les passages de frontière. Il va se renseigner et revient me dire que la clinique du village doit recevoir des vaccins demain et que je peux y aller demain matin à 9h, parfait. 

Jeudi 19 août 
Un peu avant 9h, un employé de Jonathan m'emmène à la clinique et après 1/2h d'attente, on nous apprend qu'ils n'ont reçu que des vaccins pour la seconde dose… Mais ils doivent recevoir le vaccin qu'il me faut le lendemain matin, je décide de rester un jour de plus et d'aller faire un tour au village de Puerto Limón. 

Vendredi 20 août 
À 9h nous allons de nouveau à la clinique et cette fois, après une longue attente, on me vaccine. De retour, je prépare mon vélo et en profite pour dire au revoir à Jonathan et le remercier une nouvelle fois pour son aide précieuse. Je reprends la route un peu après 11 heures. 

Avant d'arriver à Lemon, il y a une petite côte, la seule de la journée ; ça va, mon bras ne me fait pas mal. Je roule tranquillement et arrive en fin d'après-midi au village de Cahuita où je vais au camping de Laria, une fois n'est pas coutume ! Je vais y passer 2 nuits pour pouvoir aller visiter tranquillement le parc national de Cahuita. 

Samedi 21 août 
Je me dirige de bonne heure au parc, mais, mauvaise surprise, il n'ouvre qu'à 8h. Après avoir attendu l'ouverture, je découvre que le prix de l'entrée est sur le principe d'une donation, parfait, enfin quelque chose d'abordable au Costa Rica… Le chemin du parc longe la plage en passant par la jungle ce qui permet de voir quelques animaux et végétaux, sympa. Après avoir marché sur une bonne partie du parc je fais demi-tour pour ressortir en direction du camping, je croise alors beaucoup plus de touristes. 

A la sortie du parc, après une bonne dizaine de kilomètres, je vais faire quelques courses, mais tout est hors de prix…  J'achète le minimum… 

Dimanche 22 août 
Aujourd'hui je veux aller au village de Puerto Viejo et Manzanillo puis à Punta Uva où j'espère pouvoir camper. C'est à seulement une trentaine de kilomètres, je pars donc tardivement du camping. 
Après une quinzaine de kilomètres, j'arrive à Puerto Viejo. J'ai un drôle de sentiment, la plage est très jolie mais la circulation et l'activité ne sont pas pour moi, j'avais oublié que l'on était dimanche…  Je dois dire que je ne sais jamais quel jour on est, ça n'a que peu d'importance pour moi, on trouve toujours un magasin ouvert. Peu importe le jour de la semaine : quand le soleil se lève je commence à rouler et quand il va se coucher je cherche un coin où camper (en règle générale 2 ou 3 heures avant le coucher du soleil), le soleil est mon seul repère!

Je continue ma route en direction de Manzanillo, en aller-retour, le village est plus petit, plus tranquille. 

Ensuite je reviens sur Punta Uva, mais sachant qu'on est dimanche  il va être mission impossible de trouver un coin pour camper… Cet endroit est vraiment joli, mais il y a du monde partout, dommage, ça aurai été un super endroit pour camper… 

 Après réflexion je retourne en direction de Puerto Viejo car la piste que je voulais prendre pour rejoindre la frontière a l'air très humide. Je vais rejoindre Juan et Marie (que j'avais rencontrés à Liberia) dans un camping bon marché de Puerto Viejo. 

Lundi 23 août 
Ce matin je prends la route de la frontière, 44 kilomètres qui commencent par une petite côte de quelques kilomètres pour monter à 100 mètres d'altitude, ensuite du plat au milieu des fincas (fermes) de bananes. J'arrive vers 11h et découvre qu'il faut payer une taxe de sortie du territoire de 9 dollars…  Le seul pays où j'avais vu ça, c'était le Nicaragua, pays sous dictature politique, au Costa-Rica c'est plutôt une dictature de l'argent, il n'y a que ça qui les intéresse, de plus ils ne s'en cachent pas : quand tu arrives dans des villes (plutôt touristiques) tu as un panneau pour souhaiter la bienvenue... à ton argent…  je vous assure : "Bienvenido Amérique express" (bienvenue aux cartes de crédit american express…) 

Ça veut tout dire sur la façon de penser d'une partie de la population et c'est pour cela que je suis parti rapidement de la zone d'Arenal. 

Bilan Costa-Rica 

Le Costa-Rica est un beau pays où j'aurais visité 3 parties, la péninsule de Nicoya, ses plages sauvages et son relief, le volcan Arenal, son lac et ses complexes touristiques et la côte caraïbe et ses plages. 

Points positifs 
Liberia et la rencontre d'Hugo, un hôte super sympa avec qui malheureusement je n'aurais pas l'occasion de passer beaucoup de temps. La péninsule de Nicoya, un lieu qui mêle plages touristiques et plages naturelles où j'aurais eu la chance de voir pondre des tortues. 

Points négatifs
Les zones touristiques en général où il faut payer pour tout et de préférence le plus cher possible.

Question météo, le pays n'est pas particulièrement chaud mais comme il pleut souvent en cette période, il est assez humide.

Les bas-côtés sont légèrement moins poubelles, c'est aussi que ça se voit moins avec la végétation qui repousse très vite. 

Quelques chiffres :
Je serais resté au Costa-Rica 22 jours, du 02/08/21 au 23/08/21 pour 864 kilomètres et 7468 mètres de dénivelé. 

3 régions traversées : 
Guanacaste, Sarchi, Sarapiqui
 



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