Tikal - Cobán

Samedi 05 juin

Aujourd'hui est un jour que je n'apprécie pas beaucoup : refaire une route que je viens de faire, mais pas le choix, Tikal et Yaxha en valaient la peine. Après avoir fait les quelques kilomètres de piste pour rejoindre la route, j'arrive rapidement à Remate. J'y fais une première pause car les jambes ont du mal après ces derniers jours de marche et vélo combinés. A partir de là, il me reste encore une vingtaine de kilomètres pour prendre la direction de Santa Anna et ainsi découvrir une nouvelle route, la route de Guatemala City qui s'avère très empruntée (ça me confortera dans mon idée de ne pas utiliser cette route pour aller à Coban). A la sortie de Santa Anna le temps devient menaçant, je cherche rapidement un endroit où camper pour être au sec. Finalement je rencontre Gabino qui me propose d'installer ma tente dans la maison en construction de son fils, mais dommage le toit n'est pas fini. J'aurai juste le temps de terminer avant que tombe le déluge durant 1/2 h. Après ça, je commence à cuisiner et c'est à ce moment que Gabino revient pour savoir si tout va bien et me laisser son numéro de téléphone en cas de besoin, et il revient 5 minutes plus tard avec des mangues et une extension pour me mettre la lumière, parfait. 

   Dimanche 06 juin

Après avoir plié mon campement je reprends la route, mais avant, je passe dire au revoir à Gabino, mon bon samaritain d'hier. 

La route pour Sayaxché est assez ennuyeuse car relativement plate et je n'aime pas vraiment ça, c'est démoralisant… Je repasse par La Libertad (où j'étais passé il y a quelques jours) et m'arrête un petit moment, les gens viennent spontanément discuter avec moi et je retrouve même quelqu'un avec qui j'avais discuté sur la route avant d'arriver à La Libertad, ça me remotive un peu et je reprends la route de Sayaxché. Après avoir passé le croisement pour "Frontera Corozal", la route se dégrade un peu, on voit que ce n'est pas une priorité. 

Pour arriver à Sayaxché il faut traverser le "Rio de la Pasión", mais ici le Guatemala n'a jamais donné l'argent pour faire un pont. La traversée se fait sur une lancha (petit bateau) et coûte 5 quetzals (~0,5€). 

J'en profite pour faire quelques courses et continue ma route car j'ai décidé d'aller à "El Ceibal", un site maya que l'on m'a recommandé. Quand j'arrive au croisement pour le site, je vois que la piste commence par une belle montée et au loin je vois un beau nuage gris. Je réfléchis un peu, car il est déjà 3 h 30 et il me reste 8 kilomètres à faire. Je décide d'y aller, au pire je dormirai devant l'entrée si c'est fermé. 

Mais voilà, après 3 ou 4 kilomètres la pluie arrive, juste le temps de m'équiper et le déluge s'abat (c'est ça les pluies tropicales, ça vient d'un coup et très fort), j'avance doucement et après 20 mn, tout s'arrête. A un kilomètre, je rencontre le guichetier qui me demande si je vais camper, et me dit qu'il me fera payer l'entrée le lendemain matin. 

Lundi 07 juin

Je commence la journée par une visite du site : c'est un grand site mais pour le moment seuls 2 bâtiments sont rénovés. On découvre le long du chemin beaucoup de très belles stèles. 

Après avoir terminé la piste, je retrouve la route mais elle est assez ennuyeuse, on passe au milieu de champs de palmiers, avec quelques bovins, il n'y a plus beaucoup de place pour la "selva"…  

Un peu avant d'arriver au croisement de San Antonio, je change de région, je quitte le Petén et entre dans la Alta Verapaz, le paysage change et on retrouve des petites montagnes, je préfère, même si la route va devenir difficile. 

J'ai un peu de mal à trouver un endroit pour dormir, finalement ce sera au croisement, derrière une station-service. 

Mardi 08 juin

Ce matin la tente est sèche, ce sera plus léger. La route d'aujourd'hui est certes dans un très beau cadre mais bien difficile, elle serpente entre des montagnes avec des pourcentages importants, heureusement les montées ne sont jamais trop longues, mais quand même... 

En milieu de journée, je passe la partie la plus difficile pour aujourd'hui, 4 kilomètres allant  jusqu'à 19% avec une température supérieure à 35°C 🥵. Après ça je m'arrête dans une tienda (petit magasin) pour acheter de l'eau et j'en profite pour manger sur les bancs à l'ombre devant cette même tienda. Alors que je finis de manger, j'entends le tonnerre, signe que va venir la pluie, et effectivement moins d'une demie heure plus tard, alors que j'allais reprendre la route, arrivent les premiers gouttes, et le déluge s'abat, la pluie est forte et dure environ une demie heure. 

Quand ça s'arrête je reprends la route et vais jusqu'à Culbiguiz où je demande dans une école (exactement au centre de soins attenant) si je peux y planter ma tente. 

Restent ici 3 personnes, c'est eux qui m'accueillent et après avoir demandé la permission à leur chef, je peux mettre ma tente à l'intérieur. Ils me proposent d'aller manger du poisson (d'ailleurs ils m'inviteront), je suis partant et nous voilà dans un petit comedor (restaurant) où ils ont leurs habitudes, cet endroit n'a que 2 tables, on mangera avec les agents de police, discussions très intéressantes.

Mercredi 09 juin 

Il est l'heure de dire au revoir à Roberto, Domingo et Carlos, ce soir je suis attendu un peu avant Coban, chez Valdemar Pop un contact que m'a donné Leyla, la Colombiene rencontrée il y a quelques jours. J'ai une petite étape en kilomètres à faire mais difficile pour les jambes, 30 kilomètres pour environ 1300 m de dénivelé positif, avec bien sûr la plupart du temps des pentes supérieures à 10%. 

J'avancerai petit à petit mais arriverai finalement en milieu de journée, et par chance, 20 minutes avant la pluie, parfait. 

La famille est super sympa et je dormirai à l'intérieur, pas besoin de sortir ma tente. Tout le monde est très occupé avec la tienda et le moulin pour le maïs, mais ils sont aux petits soins pour moi. 

Jeudi 10 juin 

Aujourd'hui j'ai une dizaine de kilomètres à faire pour aller à Coban, j'en profite pour faire de la lessive et diverses petites bricoles avant de prendre la route en milieu d'après-midi. A Coban je vais d'abord chez "bici Abeja" où j'achète quelques pièces pour mon vélo, on m'offrira un sticker et un masque aux couleurs du Guatemala, sympa. 

Ensuite je me rends chez Álvaro que j'avais rencontré à Chetumal il y a plus d'un an maintenant, il m'avait spontanément invité chez lui. 

Vendredi 11 juin

Aujourd'hui, je vais visiter Semuc Champay. Pour cela je vais prendre un collectivo (bus) pour rejoindre Lanquin, puis un pick-up pour rejoindre la cascade. Le trajet dure un peu moins de 3 heures, j'arrive sur place vers 10 h. Je commence par aller au point de vue "el mirador" qui donne une vue d'ensemble du lieu. De là, je descends aux piscines naturelles et j'y passerai un moment et y mangerai des tamals (de la viande enrobée dans une pâte de maïs) que j'avais achetés au village car ici tout est très cher. Ce lieu est très agréable et spectaculaire : d'un côté la rivière Cahabon avec ces eaux puissantes qui passe dans un grotte au-dessus de laquelle se trouve ces piscines naturelles à l'eau transparente, et le petit plus, c'est qu'avec la covid, il n'y a pas grand monde ! 

Samedi 12 juin

Aujourd'hui j'accompagne Álvaro et sa famille à leur travail, un atelier de mécanique à Santa Cruz Verapaz, et j'en profite pour faire l'entretien de mon vélo. L'après-midi, on accompagne Álvaro à sa partie de foot puis nous retournons à Cobán où je cuisinerai des lasagnes. 

Dimanche 13 juin

Ce matin je termine d'organiser mes sacoches, je fais quelques courses et l'après-midi nous allons à leur terrain à Santa Cruz Verapaz pour manger une carne asada (barbecue) et nous y dormons. Demain je reprends la route pour le lac Atitlan.