samedi 7 mai 2022

Uyuni Quetena chico

Jeudi 14 avril 
Après quelques jours de préparation, j'ai enlevé plusieurs choses dans mes bagages pour pouvoir prendre 10 jours de nourriture et une dizaine de litres d'eau. Je laisse 3 sacs chez Miriam, la responsable de la casa ciclista où je vais revenir dans une vingtaine de jours, après mon tour dans le Lipez. 

Ce matin je me sens bizarre, ce n'est pas que je sois malade, non tout va bien, c'est plutôt que je suis en train de réaliser que dans quelques jours, je serai là où je rêve d'aller depuis que je suis petit, dans ce lieu que j'ai découvert dans les reportages d'autres voyageurs amis de la famille. Cette dernière année a été tellement compliquée pour moi... J'ai repris la route pour venir ici et malgré d'innombrables problèmes je suis en passe d'y arriver... Je ressens une grande émotion, et je me sens également mélancolique... ça sent la fin du voyage. 
Finalement, après un réveil tardif dû au restaurant de la casa ciclista où il y a eu de la musique jusqu'à 2 heures du matin, je termine de préparer mon vélo. Puis, après avoir salué mes nouveaux amis français avec qui j'aurais passé de bons moments et que je reverrai peut-être dans un mois, je prends la route vers 9h. Je vais d'abord au cimetière des trains, lieu fameux qui est sympathique, mais n'a rien d'exceptionnel. Je fais le plein d'essence pour mon réchaud et quitte Uyuni. Les premiers kilomètres sont plats et en ligne droite, puis dans l'après-midi il y a quelques bosses qui m'amènent dans de superbes paysages de désert, j'ai l'impression de retourner dans l'ouest américain. Je termine ma journée dans ce magnifique décor après près de 90 kilomètres. 

Vendredi 15 avril 
Les nuits fraiches du Lipez ne sont pas une légende : à peine je m'en approche que ce matin il fait environ -8 degrés à 7h du matin 🥶. Je rejoins d'abord Atocha où je fais mon plein d'eau et on me confirme que je trouverai de quoi me ravitailler dans les prochains villages. À la sortie du village commence la piste, d'abord au milieu de la rivière puis sur le bord. Après 3 kilomètres, une station-service au milieu de nulle part ; hier j'ai ramassé une bouteille pour prendre un peu plus d'essence et je la remplis ici, on ne me fait pas payer 😊, par contre le gars me dit que le chemin est très abîmé et me conseille de faire le détour par la route (un peu plus de 10 kilomètres supplémentaires), ou alors il faudrait suivre les voies du chemin de fer, les motos y passent. La logique voudrait que je retourne sur la route, mais voilà, je décide de suivre les rails du chemin de fer 😅, comme auraient pu le faire  Raymond Puill, Bernard Magnouloux ou les Hervé ou  (plusieurs de mes modèles, ou inspirateurs si l'on peut dire). Les premiers kilomètres se passent bien, mais je n'avance pas très vite car il y a souvent des petits ponts qui m'obligent à pousser le vélo…  Après 8 kilomètres, je croise un train, par chance j'avais de l'espace sur le côté mais je n'ai pas le temps / réflexe de sortir l'appareil photo… Finalement en milieu de journée, j'arrive enfin au bout de ces 20 kilomètres  à Escoriani où je m'installe à l'abri du vent pour manger, car depuis 10h il souffle fort, heureusement dans mon dos mais ça ne va pas durer…  Dans cet ancien village, il ne reste plus qu'une famille et, attiré pas les chiens qui jappent, un habitant vient parler un moment avec moi, il élève des bovins et des lamas (je ne pensais pas trouver des vaches à plus de 4000 mètres). Pour commencer mon après-midi, j'ai droit à une belle côte de 6 kilomètres avec des lacets qui m'offrent une fois un vent de côté, une fois un vent de face… Le bon côté, c'est que la piste est en très bon état et à faible trafic (quasiment uniquement des pick-ups, 3 ou 4 par heure). Une fois terminée, la petite descente m'amène à une mine (sans doute de soufre) puis je tourne à droite pour remonter une petite vallée avec le vent bien de face… Après la descente, j'arrive à un croisement que je n'ai pas sur ma carte. Ce qui m'interroge, c'est que la route que je n'ai pas est en bien meilleur état. Sur le bord de la rivière, je vois un coin un peu abrité du vent pour camper, parfait. Quand un camion passe, je lui demande ma direction et il m'indique la nouvelle route. Demain la journée va commencer par une belle côte ! 

Samedi 16 avril 
Bonne surprise ce matin, il n'a pas gelé !
Par contre le vent s'est levé tôt (à 3h du matin), ce qui ne va pas m'aider pour la montée. Les 3 premiers kilomètres sont terribles, à plus de 12% et, en fonction des virages, avec parfois le vent de face…  Plusieurs fois, le vent manque de me faire tomber ou alors me stoppe complètement lors d'une rafale…  Les 8 kilomètres suivants sont plus faciles, il y a des zones de repos entrecoupées de raidillons à 7 ou 8%, ce serait bien plus simple si ce vent ne s'obstinait pas à être de face…  J'arrive à bout de ce col (Abra San Vicente - 4 669 mètres) et de ces 15 kilomètres en milieu de journée 😒. Pour rejoindre San Vicente, la route est relativement plate avec une petite descente sur la fin. Comme c'est une ville minière, il faut montrer patte blanche, ou plutôt expliquer d'où on vient et où on va pour pouvoir y entrer. J'en profite pour demander la meilleure route pour rejoindre San Pablo, le prochain village de mon itinéraire ; il y a 2 routes et évidemment on m'indique celle qui a le plus de dénivelé, m'expliquant que l'autre est moins utilisée et avec plusieurs sections sableuses. Après avoir acheté de l'eau, je vais dans un comedor (restaurant), histoire de récupérer de cette matinée compliquée. Je découvre que c'est ici qu'ont été abattus Butch Cassidy et Sundance Kid 2, célèbres pilleurs de banques de la fin des années 1800 : faut pas rigoler avec les boliviens 😅 ! Après la côte pour sortir du village, la piste suit les crêtes en descendant un petit peu. Après une dizaine de kilomètres je prends à droite, mais au carrefour suivant, là où je pensais prendre à droite sur la piste la plus plane, je découvre que cette piste semble abandonnée, je continue donc en direction de Viluyo et ses 300 mètres de dénivelés supplémentaires bien pentus…  Heureusement, le décor est joli avec de belles pierres et des couleurs variées. Je m'arrête finalement après 50 kilomètres, sur le bord de la route, à un endroit à peu près à l'abri du vent (encore une petite journée…), juste avant la prochaine côte. 

Dimanche 17 avril 
Le réveil est frais, 0 dans tente, -10 dehors... Le rangement du campement sera difficile, de plus le soleil se cache derrière une montagne et ne se montre que quand j'ai fini… Heureusement la journée commence par une bonne côte de 5 kilomètres à près de 10%, impeccable pour se réchauffer !!! Histoire de pimenter le tout, le vent est déjà présent et de face… La descente sur le village de Viluyo est sableuse, mais la vue est très belle, on aperçoit au fond de beaux rochers. Une fois arrivé au village, on peut voir un magnifique canyon et la piste s'y engouffre et devient très sableuse ; heureusement ça descend ! Au fond du canyon, une rivière (où je me mouillerai involontairement une chaussure…). À partir de là commence une montée qui est aussi horrible que le paysage est magnifique ! Après une dizaine de kilomètres dont 5 particulièrement difficiles, j'arrive à un croisement et la piste s'améliore ; il me reste encore une vingtaine de kilomètres pour rejoindre l'abra (col) San Pablo (4752 mètres). Certes la piste est dure, mais avec un tel vent de face, c'est un calvaire, heureusement que le paysage en vaut la peine !... Une fois le col passé, il ne me reste qu'une quinzaine de kilomètres pour rejoindre San Pablo de Lipez. Dans la descente, j'ai la mauvaise surprise d'avoir une des fixations de ma sacoche avant droite qui se casse… Après les clips qui cassent les uns après les autres depuis 2 semaines, c'est à croire que mon équipement en a marre aussi d'être sur la route depuis aussi longtemps...
J'ai également la surprise de croiser des autruches (enfin je crois 😅). Une fois arrivé au village  je m'offre un petit hôtel économique, histoire de dormir au chaud et de bien récupérer. 

Lundi 18 avril 
 Bien content d'avoir dormi entre 4 murs, c'est un nouveau départ froid : encore -3 vers 7h30 quand je prends la route. La piste commence tranquillement, les 20 premiers kilomètres sont relativement plats, je croise beaucoup de lamas, vigognes, et même quelques autruches (cette fois j'en suis sûr). Seul hic, plusieurs zones sablonneuses, mais ça passe bien. En positif, presque pas de vent ou alors de dos, c'est beaucoup plus agréable, ça change tout ! Avant d'arriver à San Antonio de Lipez, on a droit à quelques petites montées et passages de gués et j'arrive finalement au village à 13h et m'installe sur la place centrale, à l'ombre et à l'abri du vent, pour manger sous les regards surpris des villageois. Pour rejoindre l'abra San Antonio (4720 mètres) et le village fantôme de San Antonio del Nuevo Mundo (datant de l'époque espagnole au 17ème siècle), il me reste une douzaine de kilomètres, le chemin est plus rocailleux mais le plus désagréable ce sont les passages de tôle ondulée. Un peu avant le sommet, il y a un péage pour le village fantôme, 15 bols (2 €). En discutant avec le gardien, il me dit que je peux camper dans les ruines ou aller un peu plus loin (1 ou 2 kilomètres) où il y aura une maison habitée. Il me reste 2 kilomètres et pas les plus simples... Au sommet, je fais la rencontre de Jaime, un Bolivien avec qui je discute longuement, il me fait même la visite des ruines et m'explique qu'à certains endroits le crépi a été fait avec des aliments (diverses céréales et même du lama séché !). On passe un moment très agréable. Finalement, vu l'heure, je campe dans le village fantôme 👻😅. 

Mardi 19 avril 
Au réveil il fait moins froid que je l'imaginais, 2 dans la tente, -12 dehors, mais le soleil a du mal à entrer dans le village. À la sortie, j'ai droit à un passage de rivière : hors de question que j'enlève mes chaussures, il fait trop froid ! Je lance des pierres pour me permettre de marcher au sec sur le côté, la réussite n'est pas totale…  mais c'est mieux que les pieds complets dans l'eau par 2 degrés. Après ça on a une petite côte où j'ai la chance de voir un chat andin courir se cacher (c'est un petit chat sauvage spécifique des Andes et en voie d'extinction). Puis je redescends sur une autre rivière et là, pas le choix, je dois quitter les chaussures... quelle douce sensation de casser la glace avec ses pieds 😬 ! À partir de là commence la montée de l'Abra Puca Loma (4804 mètres), 6 kilomètres entre 7 et 12 %, heureusement la piste est bonne, mais ça reste de la piste et je n'avance pas bien vite… Les paysages sont toujours spectaculaires, ce qui aide. S'en suit une descente où je dois traverser 3 fois la même rivière…  Heureusement les 2 premières, ça passe sur le vélo, mais pas la dernière…  Et pour terminer la descente, je vous laisse deviner… une autre rivière et bien plus grosse. Puis commence la montée de l'Abra Laguna Morijon (4901 mètres), le point culminant de la piste, les 5 premiers kilomètres sont les plus durs, je décide de faire ma pause déjeuner après 2 kilomètres, à l'abri du vent (qui vient par intermittence) avec un joli petit siège en pierre. Finalement, je termine la montée vers 15h et commence à descendre sur la laguna Morijon. Durant la descente, on a une belle vue sur le volcan Uturuncu. Au niveau de la laguna, je traverse une large zone de graviers et sable mou avec en prime un ultime passage de rivière qui est rendu désagréable par un fort vent de côté et une température fraîche. Finalement, avant la prochaine montée, je vois 2 maisons qui ont l'air inhabitées, et après en avoir fait le tour, je décide de camper contre une maison à l'abri du vent. 

Mercredi 20 avril 
Ce matin il fait -5 dans la tente et -15 degrés dehors, ça ne donne pas envie de se lever... Mais il faut bien continuer la route ! Je déjeune avec les pieds dans le duvet, histoire de garder un peu de chaleur. Heureusement, le soleil arrive rapidement et chauffe bien, et de plus, pour débuter la journée, j'ai droit à une côte de 3 kilomètres bien inclinée. La fatigue de la veille se fait sentir et il me faudra une bonne heure pour la terminer…  Ensuite la route est majoritairement descendante, mais je vous rassure, il y a quelques raidillons au milieu… J'arrive en milieu de journée à "Estancia sol de Mañana" où se trouve le péage du parc "Reserva Nacional de Fauna Andina Eduardo Avaroa" qui coûte 150 bolivianos (~20 €). De là, il me reste 12 kilomètres pour Quetena Chico, mais avec une bonne côte pour commencer… Ces 12 kilomètres me paraissent interminables, il faut dire qu'il est l'heure de manger et que j'espère trouver un restau au village (où on m'a dit que je trouverai de tout). Finalement, après avoir traversé une nouvelle rivière, une fois à gué puis une autre fois avec un pont, j'arrive au village. Je demande à quelqu'un dans la rue où on peut manger et on m'indique un hôtel, le Lamphaya Lodge Andino : j'y mange finalement un steak de lama avec du riz et une salade, très bien. Vu qu'il est tard pour reprendre la route, surtout pour là où je veux aller, je demande le prix le plus économique pour une chambre, on m'en offre une pour 30 bolivianos (~4,5€). Je demande également des informations sur la route que je veux prendre : j'ai en effet repéré un col à plus de 5000 à 30 kilomètres de ce village, le col Uturuncu (5770 mètres), celui-là au moins, je suis sûr qu'on ne viendra pas me dire que l'altitude a été actualisée pour le rétrograder en dessous de 5000 mètres ! Plus tard dans la soirée, arrivent 2 groupes de "tour-opérators" avec 2 français et 5 suisses très sympathiques avec qui je passe une très bonne soirée. 

Jeudi 21 avril 
Aujourd'hui, c'est un grand jour, je vais commencer la montée du col Uturuncu. Je prends d'abord le petit déjeuner à l'hôtel pour ne pas toucher à mes réserves de nourriture, puis je termine les derniers préparatifs, laisse à l'hôtel un sac avec tout ce dont je n'ai pas besoin pour cette ascension, salue mes amis franco-suisses et ça y est, à 8h je pars (oui, je sais, ça fait tard !). A peine 500m plus loin il me faut traverser une rivière gelée, je me dis qu'avec de l'élan ça doit passer... Grosse erreur, la glace est plus épaisse que les autres jours et en cassant m'arrête au milieu de la rivière, je n'ai plus qu'à regarder les dégâts : j'ai les pieds trempés, mais ça ce n'est rien, le support de mon porte bagage avant gauche qui avait de gros signes de faiblesse depuis quelques jours s'est cassé au contact de la glace... Heureusement, j'avais commencé à ramasser du matériel les jours passés pour une réparation de fortune. Résultat 1 heure de perdue… Pour maintenir mon énervement, la route est mauvaise, tôle ondulée et sable. Après 8 kilomètres, une autre rivière, cette fois j'enlève mes chaussures (qui ont commencé à sécher) mais je juge mal la profondeur, résultat je n'ai pas enlevé mes sacoches avant (qui ne sont plus étanches par le dessous) et un peu d'eau est rentrée (le soir, je découvrirai du sel à l'intérieur…). Après tous ça, au bout de 12 kilomètres c'est la première "falda common" comme on dit ici, le premier raidillon. Ensuite la piste est plus simple. Je mange là où je voulais arriver le soir, c'est la première bonne chose de la journée ! Le vent est fort heureusement plutôt dans le dos, mais quand il est de côté, il me fait presque tomber à plusieurs reprises. Après 20 kilomètres, il est 16h30, il y a un lieu pour camper, abrité du vent par un mur de protection construit par d'autres voyageurs j'imagine. Je voulais aller un peu plus loin (3 kilomètres) mais avec le temps perdu ce matin, il est plus sage de s'arrêter là, de plus, à 3 kilomètres, je ne sais pas si il y aura un lieu abrité du vent ! Ça me laisse le temps de renforcer un peu le mur de pierre de protection, histoire d'être mieux protégé du vent. 

Vendredi 22 avril 
Départ à 7h30, je laisse mes affaires là où j'ai dormi (il ne devrait pas y avoir trop de voleurs par là !!) et prends seulement de quoi manger dans une sacoche. La route est moins inclinée que ce que j'imaginais, mais elle reste très pierreuse. Après environ 7 kilomètres, j'arrive dans une zone de fumerolles (à environ 5650 mètres d'altitude), c'est impressionnant de rouler au milieu de ces fumerolles (je fais attention et roule bien dans les traces de voiture). Je n'ai toujours pas de problème lié à l'altitude, juste une fatigue normale au vu de la piste. Puis la route devient impraticable pour les voitures, les pluies ont fait des dégâts et seulement une moitié de la route est accessible avec ça et là quelques grosses pierres. Il reste 2 kilomètres. Les derniers kilomètres sont très mous vu que personne n'y roule. Avant le sommet, il y a d'autres zones de fumerolles et je dois dire que je ne suis pas toujours rassuré de savoir où mettre les roues... par moment je sens de l'air chaud m'atteindre, il me faut rouler le plus loin possible des orifices, histoire de ne pas me retrouver un peu trop au chaud si un conduit casse 😅. Finalement j'arrive au sommet du col à midi, c'est parfait ! Le temps de souffler un peu et de savourer ma joie, faire quelques photos et je m'attaque au volcan, la montée et raide mais rapide (je suis vraiment bien acclimaté !) et en moins d'une demi-heure j'arrive presque au sommet mais sur le dôme il y a de la neige qui est dure comme de la glace, impossible de faire une marque avec mes chaussures, il faudrait des crampons, alors je ne prends pas le risque de faire les 200 derniers mètres (et 20 dénivelé) et retourne à mon vélo. Forcément, la descente est plus rapide mais impossible de dépasser les 15~20 km/h, au risque de casser encore plus le vélo qu'il ne l'est déjà. A un moment donné, je m'aperçois que mon drapeau n'est plus là, il est tombé à cause des vibrations, mais vu que je vérifie régulièrement, il ne doit pas être loin, je retourne sur mes pas (ou roues !) et marche finalement 1 ou 2 kilomètres pour le retrouver, 1h de perdue, ce qui a le don de m'énerver… J'ai peur d'arriver trop tard au village et de ne pas pouvoir y acheter du pain, ce qui serait problématique dans l'optique des 10 prochains jours sans réel magasin. Après avoir traversé de nouveau les 2 rivières en évitant les erreurs de l'aller, j'arrive au village à 6h20 et vais directement à la boulangerie, ouf il reste du pain ! J'en profite également pour acheter du chocolat, ce qui est toujours utile en cas de petite fatigue. J'arrive enfin à l'hôtel à la tombée de la nuit et mets rapidement mes différentes batteries à charger : dans ce village il y a de l'électricité uniquement de 18 heures à 23 heures. Puis je m'installe dans le comedor (salle de restaurant) pour me reposer et voir les guides des différents groupes : je leur demande s'ils pourraient m'emmener à la laguna verde pour gagner 2 ou 3  jours et surtout m'éviter les 40 kilomètres aller et 40 kilomètres retour entre les laguna Chalviri et laguna Verde sur la même route… mais l'un me dit qu'il ne peut pas mettre le vélo sur le toit car cela abîmerait les sacs des clients avec les vibrations… il ferait mieux de me dire qu'il ne veut pas…  et l'autre me dit que sa voiture est déjà pleine (ce que j'imaginais avant de demander), néanmoins il me dit qu'à l'hôtel d'à côté il y a un autre groupe, mais pas de chance, il est également complet, pas grave je ferai la route normalement.
Comme vous l'avez remarqué sur les photos, le ciel est toujours bleu et pur, la dernière fois que j'ai eu un peu de pluie, c'était quand j'étais à l'hôtel à Oruro. Certes les nuits sont fraîches (!), mais en journée la température monte à 20/25 degrés, ce qui est bien agréable, sauf si le vent est fort et le ressenti est alors bien plus frais !




1 commentaire:

  1. Eh bien Xavier, notre attente a été récompensée par ton magnifique reportage dans ces inhospitalières hauteurs boliviennes. Mais quel bonheur pour toi au dessus de ces fatidiques 5000 mètres ! On partage ta joie et ton enthousiasme... Bravo pour tes performances physiques et morales et bon courage pour la suite.Bien amicalement.
    Jeanine

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